Le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la communication externe de la ville de Clermont-Ferrand a été présenté au conseil municipal de février 2025. Il met en lumière des questions cruciales sur l’efficacité et la pertinence de nos dépenses en matière de communication. Ce rapport soulève des dépenses élevées, un manque de stratégies claires, ainsi que des irrégularités.
Clermont-Ferrand championne régionale de la communication
Le rapport révèle que nos dépenses de communication sont particulièrement élevées, atteignant plus de 30 € par an par habitant. Ce chiffre est nettement supérieur à d’autres villes comparables comme Grenoble, Saint-Étienne et Lyon. Cette situation n’est pas acceptable car ces dépenses semblent être faites sans vision claire : 90 % des plans de communication de la ville n’ont aucun bilan.

Il faut noter que la ville compte presque autant de policiers municipaux que d’agents au sein de la Direction du pôle communication et événementiel. Cela pose des questions sur les véritables priorités de la municipalité.
La commande d’Enquêtes d’Opinion
Le rapport pointe également des irrégularités dans la gestion des enquêtes d’opinion. Par exemple, une des enquêtes n’a pas abouti à la production d’un rapport final malgré les fonds engagés. De plus, les résultats de ces enquêtes incluent des informations qui dépassent le cadre de l’intérêt public local, se concentrant parfois sur des considérations politiques personnelles. Ces pratiques soulèvent des questions éthiques et légales : elles semblent orientées vers des objectifs électoraux plutôt que vers une meilleure compréhension des besoins des citoyens.
Une Communication sous l’œil du cabinet du Maire
Bien que la ville ait réorganisé ses services en 2022 pour supprimer les liens hiérarchiques entre le cabinet du Maire et les directions de la communication et du protocole, cette autonomie semble être de façade. Le cabinet continue d’exercer une influence significative, notamment en s’impliquant dans le circuit de validation des contenus et des messages diffusés. J’insiste sur la nécessité de rétablir une séparation claire entre les rôles du cabinet et ceux des services administratifs pour que la communication municipale serve l’intérêt général et non les ambitions politiques.
Conclusion
J’appelle à une présentation claire de la politique de communication externe de la ville d’ici la fin du mandat. Il est essentiel que les citoyens soient informés de l’utilisation de leurs deniers publics et des objectifs poursuivis. La transparence et la responsabilité sont cruciales pour restaurer la confiance des citoyens dans l’administration municipale.

