En janvier 2017, Clermont Auvergne Métropole acquiert de nouvelles compétences qui étaient avant gérées par les communes : budgets et dettes sont donc transférés à la métropole. Par facilités fiscales, la dette est payée par les communes puis remboursée par la Métropole.
Lors du Conseil Municipal de décembre 2024, parce que la métropole connait des difficultés financières importantes, Olivier Bianchi et sa majorité ont décidé de voter un moratoire, une suspension pour deux ans, du remboursement de la dette de Clermont Auvergne Métropole. Cette décision prive ainsi le budget municipal 2025 de Clermont-Ferrand de 4,2 millions d’euros (et de 3,9 millions d’euros pour le budget 2026).
Des dérapages financiers importants
Pour rester cohérent et savoir si la ville doit accepter de se priver de plus de 4 millions d’euros, il suffit de se poser deux questions :
- Est ce que les recettes de la métropole sont en baisse ? Non.
- Est-ce que les dépenses de la métropole ont augmenté ? Oui !
Les dérapages financiers sont en effet importants et on peut citer par exemple :
- Le Grand Stade coûte plus de 64 millions d’euros : il devait en coûter 30 millions.
- Le projet InspiRe va certainement dépasser les 400 millions d’euros : Il devait en coûter 240 millions.
La métropole a-t-elle réagit ?
Non, Clermont Auvergne Métropole a préféré creuser sa dette. Elle a même été jusqu’à renégocier des emprunts avec des taux à la hausse : une première pour notre collectivité. Pourtant, dans son rapport, la Chambre Régionale des Comptes lui avait recommandé de ne pas lancer tous les gros projets en même temps mais Olivier Bianchi, une nouvelle fois, n’a pas écouté.
Conclusion
Les clermontoises et clermontois paieront cher pour les dérapages financiers de la métropole, il n’est pas question pour nous d’appliquer la double peine aux habitantes et habitants de Clermont-Ferrand. Nous avons donc voté contre le moratoire proposé qui prive le budget municipal de 4,2 millions d’euros.