Clermont-Ferrand et le Massif Central n’ont pas obtenu le titre de Capitale Européenne de la Culture 2028. C’est une déception évidemment, un sentiment de tristesse, une pensée sincère, amicale pour les équipes de l’association Clermont Massif Central 2028.
Il faut l’accepter, sans esprit de revanche : Bourges a gagné, Bourges a été meilleure que nous.

Une défaite collective

Je dis “nous” car je représentais mon groupe au sein du comité de candidature. Et donc cette défaite, qu’on le veuille ou non, elle est collective. Mais rappelons-nous : “On ne perd jamais, soit on gagne, soit on apprend” – Nelson Mandela. Je l’ai écrit, je l’ai dit personnellement aux membres de l’association et notamment à son directeur et je l’affirme à nouveau publiquement : j’ai beaucoup appris dans cette belle aventure.

Comme membre de ce comité, nous avons participé et soutenu cette candidature. En tant que membre de l’opposition évidemment et donc à notre place. Je crois d’ailleurs que chacun est resté à sa place, constructifs, participatifs, en soutien, mais pas décideurs évidemment et chacun a bien accepté ce rôle. Évidemment, on peut tous identifier les frustrations de chacun, facilement, mais je ne crois pas qu’il y ait de regrets.

Et maintenant ?

La question centrale aujourd’hui qui doit nous animer c’est que faisons nous de tout ça ? Refaire le match, c’est du temps perdu, même si ça pourrait être facile.

Aujourd’hui, nous devons nous demander, en gardant si possible cette unité politique, qu’est ce que nous ferons en 2028. Plusieurs scénarios : soit on fait tout, soit on ne fait rien.
Soit, et c’est notre position pour le moment, on fait ce qu’on est capable de faire : quel moyen humain ? quel moyen financier ? dans quel territoire ?

“Pour le moment”, car nous sommes encore un peu dans l’euphorie. Il faut que l’on soit capable de prendre du recul par rapport à tout cela. Des discussions sont nécessaires avec tous les partenaires qui soutenaient la candidature : 600 collectivités hier, ça sera combien demain ? Des artistes nationaux, internationaux, qu’en est-il ? Le financement, on était autour de 70 millions pour 2028, c’est combien maintenant ? Avec qui ?
Et puis il va falloir comprendre pourquoi il y avait une meilleure candidature et là, seul le jury dans son rapport nous le dira. Et il faudra assurément en prendre compte.

Un bilan financier de la candidature nécessaire

Évidemment, nous n’attendons pas de réponse aujourd’hui à ces questionnements et nous devons attendre plusieurs échéances :

  • Attendre que le comité de candidature se réunisse une nouvelle fois ;
  • Attendre le rapport du jury ;
  • Attendre d’avoir un bilan financier de cette candidature à la capitale européenne de la culture qui n’a pas aboutie malheureusement. Non pas pour dénoncer les investissements réalisés, mais pour faire un point d’étape : 10 ans que le travail a commencé officiellement, il en reste 4. Il faut absolument savoir où nous en sommes, par transparence tout simplement.

Vous l’aurez compris, 2028 ne sera réussie que si nous apprenons de cette aventure, et pour cela il faut organiser dès la rentrée 2024, un point d’étape avec un bilan financier et le rapport du jury.

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