Le projet Inspire est au cœur des débats. Son coût réel ? Bien plus élevé que les 300 millions d’euros annoncés par le maire de Clermont-Ferrand, le 19 mars, au Gymnase de l’Oradou.
Les chiffres officiels racontent une autre histoire. L’analyse budgétaire démontre une réalité bien différente, avec un coût total qui s’envole. La dérive financière se confirme comme nous le dénonçons depuis le début.
Une estimation officielle sous-évaluée
Lors d’une réunion publique en mars 2025 au Gymnase de l’Oradou, le maire Olivier Bianchi a publiquement affirmé que le projet Inspire coûterait 300 millions d’euros. Pourtant, à date, le projet est toujours estimé officiellement à 325 millions d’euros hors taxes. Il était initialement prévu à 240 millions HT en 2020 (+35%).

Cependant, les chiffres communiqués lors du débat budgétaire montrent qu’entre 2024 et 2027, la métropole investira 172 millions d’euros dans le projet Inspire. Sachant que la métropole finance 40% du projet et le SMTC 60%, il suffit d’une simple règle de trois pour obtenir le coût total du projet :
Si 172 millions d’euros représentent 40% du coût total, alors le projet Inspire atteindra en réalité 430 millions d’euros TTC, soit environ 360 millions d’euros hors taxes. Ce montant est largement supérieur aux estimations annoncées.
Inspire dérape sans surprise
Dès le départ, nous alertons sur la dérive des coûts. Malgré ces mises en garde, nous avons été qualifiés de « menteurs » tout au long du mandat. Aujourd’hui, ce sont les propres chiffres de la métropole qui viennent confirmer ces alertes : Inspire coûte bien plus cher que prévu.
Cette situation est malheureusement récurrente dans la gestion des projets d’envergure de la métropole. Le grand stade en est un autre exemple flagrant, avec une facture qui a doublé (passant de 30 à 65 millions d’euros) et un financement privé promis qui n’est jamais venu.
La dette métropolitaine dépasse le demi-milliard d’euro
Ces dérapages budgétaires ont des conséquences directes : la métropole dépasse aujourd’hui le demi-milliard d’endettement et doit encore souscrire un nouvel emprunt d’équilibre de 170 millions d’euros.
Les investissements sont indispensables, mais ils doivent être maîtrisés. L’extension du réseau de transport, la gestion de l’eau, l’énergie et l’habitat sont des enjeux cruciaux pour l’avenir. Pourtant, avec une dette grandissante, nous risquons de compromettre ces projets nécessaires.
On ne peut construire l’avenir sur une dette en guise de fondation.
